La parution des deux volets de l’évocation de la rue du Collège a suscité des réactions, celles de membres du groupe Facebook « Tu sais que tu viens de Saint-Jean-de-Maurienne quand… » et notamment celle de Marie-Thérèse Drillat, née Bouttaz, qui, à 83 ans, s’enorgueillit d’y être née et de l’avoir toujours habitée. J’ai eu la chance, lors d’un récent séjour express en Maurienne, d’avoir pu passer quelques heures avec elle.
Je peux ainsi rectifier une inexactitude au sujet de la boulangerie Champalbert qui, contrairement à ce que j’ai écrit, n’a pas succédé à la boulangerie Quezel, mais à Fivel, de l’autre côté de la rue. Pour ce qui concerne le fournil de Quezel, Mme Drillat précise : Quezel a vendu à Delas, qui a cédé le fonds à Dugas, lequel a transmis à Houdin qui a racheté Morregia devenu plus tard Hernould.
Pour ce qui concerne la graineterie, un commentaire d’une internaute indique : « La grainetière était Augustine Salomon ». De même, les Docks Lyonnais, selon Marie-Thérèse Drillat étaient tenus par une famille Collet, alors que d’autres internautes citent la famille Fivel. Se seraient-ils succédé ?
Hervé Bottino apporte une précision au sujet du salon de coiffure Champier en rappelant le souvenir de son employé M. Col, passionné de vélo.
C’est encore Marie-Thérèse qui évoque la boulangerie-pâtisserie « Cha Cha Cha », non parce que l’on y dansait, mais parce qu’elle fut successivement la propriété des Charvoz, suivie des Chaton puis des Champalbert ! Je cite le commentaire de Mapie Burdin (née Chaton) recueilli dernièrement sur Facebook : « de passage à St Jean, j’ai bien sûr voulu faire mon "pèlerinage.
Ça a été un choc terrible… La pâtisserie, que mes parents ont tenue quelques années, était une pâtisserie/boulangerie au moins depuis près de 100 ans… Et là, plus rien… Comme presque tout le reste de la rue… C’est comme si on avait gommé notre enfance ».
Elle poursuit à mon adresse : « En écrivant, vous touchez et redonnez vie à l’un de nos espaces les plus précieux, "Notre enfance".
Votre précision et votre mémoire sont des cadeaux pour tous ceux qui ont eu le bonheur de la rue du Collège de cette époque…un grand merci et un grand bravo… Et surtout… S’il vous plaît, ne rangez pas votre plume ! » Comment pourrais-je résister à une telle injonction ?
Encore deux précisions à la suite de la dernière parution : le local situé entre la boucherie Dalaison et le magasin d’électroménager Rossi fut occupé par Lina Egidi en sus de son magasin situé en face. Entre la boucherie Gaden et le café Panchairi, un autre petit bar, celui tenu par Marie Charpin.
Qu’on me pardonne de maintenant parler de moi, mais je voudrais lui faire part de ma surprise et de mon émotion lorsque j’ai pris connaissance des messages reçus à la suite de la publication de cette chronique sur cette rue maintenant sans grand intérêt. Elle a réveillé les souvenirs communs de nombre de ceux qui l’ont connue dans leur jeunesse. En peu de temps, les réseaux sociaux ont leur permis de reprendre contact, parfois après des années, voire des dizaines d’années de silence. Depuis longtemps, j’hésite à écrire et publier mes mémoires de jeunesse à Saint-Jean, en pensant que cela n’intéresserait plus personne, que je passerai pour un vieux radoteur nostalgique. J’avoue que, maintenant, j’envisage les choses différemment !
Je remercie Bernadette Perrier, Chantal Ghiroldi, Marie-Noëlle Reynaud, Mapie Burdin, Paulo Bttst, Christophe Favier, Jean-Claude Opinel, Helène Magin, Michèle Lussat Genevier, Michèle Cailly pour leurs contributions, sans oublier Hervé Bottino et Marie-Thérèse Drillat.
Je leur souhaite, ainsi qu’à tous nos chers lecteurs, une bonne, heureuse et paisible année 2025.
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